La rencontre entre Rania Al-Mashat, ministre égyptienne de la Planification et de la Coopération internationale, et Philippe Delleur, vice-président senior des affaires internationales chez Alstom, a marqué une étape significative dans le renforcement des liens économiques entre la France et l’Égypte. Cet échange s’est tenu durant le Forum Global Gateway à Bruxelles, mettant en lumière les ambitions des deux nations d’accroître la collaboration dans des secteurs clés tels que le transport et les infrastructures.
Les discussions ont porté principalement sur l’augmentation des investissements d’Alstom en Égypte, un objectif primordial dans la stratégie de localisation de l’industrie égyptienne. La création d’un climat d’investissement attrayant est essentielle pour faciliter la participation du secteur privé dans les projets de développement, appuyée par la récente initiative « Narrative Economic Development » lancée par le gouvernement égyptien.
Les enjeux de la coopération entre Alstom et l’Égypte
L’importance de la coopération entre Alstom et l’Égypte réside dans le contexte plus large des relations bilatérales qui se renforcent depuis plusieurs années. La visite officielle d’Emmanuel Macron en Égypte en avril 2025 a marqué un tournant, en élevant cette relation au rang de partenariat stratégique. Rania Al-Mashat a souligné que cette alliance était essentielle pour le développement économique local, notamment dans les domaines des chemins de fer, du développement des métros et de la modernisation des systèmes de signalisation.
Alstom, par son expertise et son savoir-faire, joue un rôle fondamental dans l’implémentation de projets d’envergure tels que le projet de monorail, qui est parmi les plus grands projets de transport urbain en Égypte. Ce projet ne représente pas seulement un progrès en matière d’infrastructure, mais aussi une occasion de dynamiser l’économie locale par la création d’emplois et le développement de compétences.
La localisation de l’industrie : un défi majeur
Un des objectifs principaux de la coopération avec Alstom est la localisation de l’industrie. Cela signifie que le gouvernement égyptien cherche à encourager les entreprises étrangères à établir des productions sur le territoire égyptien plutôt que de dépendre uniquement des importations. Ce processus est crucial pour améliorer l’autonomie économique de l’Égypte et pour réduire le déficit commercial.
Alstom, avec son projet de complexe industriel pour les chemins de fer à Borg El Arab, joue un rôle essentiel dans cette stratégie. Ce complexe permettra non seulement de produire localement, mais aussi de former une main-d’œuvre qualifiée capable de répondre aux besoins du marché intérieur et d’exporter vers d’autres pays africains et au-delà. Le soutien du gouvernement pour créer un climat favorable aux investissements est visible à travers les récentes déclarations de la ministre, qui insistent sur l’élimination des obstacles pour les investisseurs.
Les engagements financiers de la France en faveur de l’Égypte
Lors de cette rencontre, un engagement financier majeur a été annoncé. La France s’est engagée à fournir 4 milliards d’euros pour des projets prioritaires en Égypte, axés sur l’infrastructure durable et l’atténuation des changements climatiques. Cela s’inscrit dans le cadre de la plateforme « NWFE », qui vise à mobiliser des investissements dans des projets innovants et durables.
Cet apport financier vise à transformer la dynamique des projets en cours et à soutenir l’Égypte dans sa transition vers un modèle de développement plus durable. Les projets ciblés comprennent le développement des infrastructures de transport, la modernisation des installations publiques et des initiatives pour lutter contre le changement climatique. La collaboration entre les deux pays pourrait également ouvrir la voie à d’autres partenaires étrangers souhaitant investir en Égypte.
Les défis de l’attractivité pour les investisseurs
Malgré ces avancées, l’Égypte doit surmonter plusieurs défis pour attirer davantage d’investissements étrangers. L’un des problèmes majeurs souligne la nécessité de créer un environnement plus favorable aux entreprises, avec des réglementations adaptées et une bureaucratie réduite. Rania Al-Mashat a affirmé que le gouvernement s’efforce de corriger ces dysfonctionnements afin de stimuler les investissements.
La perception du risque lié à l’investissement dans un pays comme l’Égypte demeure un obstacle. Les événements géopolitiques récents peuvent influencer cette perception. C’est pourquoi la coopération avec des entreprises établies comme Alstom est primordiale pour donner confiance aux investisseurs dans le potentiel économique de la région.
L’évolution future des relations franco-égyptiennes
La relation entre la France et l’Égypte est en pleine évolution, portée par des échanges réguliers et des objectifs communs dans des domaines clés. Les investissements croissants d’Alstom en Égypte sont le reflet de cette dynamique. L’entreprise française ne se limite pas aux projets d’infrastructures, mais s’engage également dans la formation et le développement de compétences, un aspect crucial pour la durabilité des initiatives.
Les gouvernements des deux pays affichent leur volonté de renforcer ces liens à travers des engagements financiers et des accords de partenariat. Un avenir prometteur semble se dessiner, avec des opportunités d’investissement dans divers secteurs, allant des technologies vertes aux infrastructures de transport en passant par la modernisation des services publics.
Les perspectives d’investissement en Égypte
Avec des projets ambitieux en perspective, les investissements en Égypte représentent une opportunité à saisir pour les acteurs internationaux. Avec le soutien du gouvernement, le pays aspire à attractivité pour les investisseurs étrangers en diversifiant ses initiatives économiques. Cela inclut des projets dans des secteurs stratégiques et des politiques incitatives pour encourager les partenariats internationaux.
En conclusion, le renforcement des relations économiques entre la France et l’Égypte, symbolisé par les échanges entre Al-Mashat et Delleur, augure bien pour l’avenir. La localisation de l’industrie, les investissements d’Alstom et l’engagement financier de la France ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement économique égyptien. Les enjeux sont nombreux, mais les opportunités aussi. Les acteurs du secteur public et privé doivent travailler de concert pour transformer ces ambitions en réalités tangibles.
