Dans un contexte où le cyclisme professionnel est souvent dominé par des grandes marques, l’initiative lancée par trois chefs d’entreprise savoyards se démarque. Ils souhaitent créer, d’ici 2026, une équipe cycliste professionnelle financée exclusivement par des TPE et PME de France. Le projet, intitulé Ma Petite Entreprise (MPE), vise à mettre en lumière les petites entreprises, souvent négligées, et à leur donner une plateforme pour s’exprimer à travers le sport. Michaël Amand, l’un des instigateurs, partage sa vision et les ambitions derrière ce projet prometteur.
La genèse de Ma Petite Entreprise
L’idée de créer une équipe cycliste est, selon Michaël Amand, née de leur frustrante expérience en tant que dirigeants de petites entreprises. Les trois co-fondateurs, passionnés de cyclisme, ont constaté que les petites structures étaient souvent invisibles dans un monde dominé par de grands groupes. Pour remédier à cela, ils ont imaginé un vaste collectif pouvant soutenir le cyclisme professionnel à travers leurs entreprises. La création de MPE est une façon de rassembler ceux qui partagent des valeurs telles que la persévérance, la créativité et le dépassement de soi.
Le financement, par un peloton de TPE et PME, est accessible dès 750 euros hors taxes par an, permettant ainsi à un maximum de passionnés de faire partie de l’aventure sans alourdir leur trésorerie. L’idée est de créer une belle dynamique autour du projet, permettant ainsi à chacun de vivre des moments collectifs.

Mettre en avant les petites entreprises
La vision de Michaël Amand et de ses collègues est claire : il s’agit de mettre en lumière les petites entreprises de France. En unissant les dirigeants de TPE et PME, ils offrent une opportunité unique de se regrouper autour d’une passion commune – le vélo. Les contributeurs auront accès à divers événements tout au long de l’année, et malgré le fait que tous ne puissent pas avoir leur logo sur l’équipement, ils intégreront un annuaire et bénéficieront de différents avantages.
De plus, le projet dispose du soutien d’anciens professionnels du cyclisme, comme Vincent Lavenu, qui est devenu le parrain bénévole de l’initiative. Avec des partenaires comme le fabricant de vélos haut de gamme Factor Bikes et l’équipementier Rosti France -AMD, les ambitions de MPE prennent forme.
Le capital sympathie de Ma Petite Entreprise
Ce projet ne se limite pas à la création d’une simple équipe de cyclisme. Il a pour but de fédérer les petites entreprises autour d’une cause qui leur tient à cœur. La dynamique générée par ce mouvement est palpable, selon les mots de Michaël Amand. Les premières réunions et le prologue réalisé à Paris ont recueilli un accueil chaleureux, permettant de créer un véritable réseau d’entrepreneurs qui croient en cette initiative.
Avec 1,5 million d’euros comme objectif de financement pour lancer l’équipe féminine, le projet a déjà attiré environ un tiers de cette somme grâce à la mobilisation de 400 entreprises. Ce soutien témoigne de la volonté collective des dirigeants, prêts à s’investir dans quelque chose de plus grand qu’eux. Avoir des professionnels libéraux parmi les supporteurs enrichit encore davantage ce collectif.

Un modèle économique solide
Les créateurs de Ma Petite Entreprise travaillent sur la mise en place d’un organigramme pour gérer ce projet ambitieux. Avec un modèle économique défini, ils envisagent le recrutement de cinq à six salariés pour piloter l’équipe. Leur capacité à organiser des événements, proposer des produits dérivés ou encore profiter d’autres canaux de financement montre la diversité des ressources qu’ils sont prêts à exploiter.
La création d’une équipe masculine est également envisagée pour 2027. Cet objectif coïncide avec les championnats du monde de cyclisme prévues en France, une opportunité à saisir pour promouvoir davantage cette initiative. Les dirigeants sont confiants quant à la croissance de leur projet et de l’adhésion continue des entrepreneurs.
Un appel à l’engagement collectif
La réponse des petites entreprises à cet appel a été encourageante. Au-delà du simple soutien financier, MPE incarne une vision d’unité et de collaboration au sein du tissu entrepreneurial français. En effet, de nombreuses petites entreprises rejoignent le projet au quotidien, renforçant ainsi son impact et sa visibilité. Cet engouement a inspiré des milliers de participants qui voient en MPE non seulement un projet cycliste mais également une représentation d’eux-mêmes et de leurs aspirations.
Les interactions et les partenariats qui se formulent à travers ce projet témoignent d’une volonté d’agir collectivement. Avec une belle dynamique, Michaël Amand et ses alliés aspirent à œuvrer pour l’avenir du cyclisme tout en célébrant l’esprit d’entreprise qui caractérise les petites structures.

Vers un avenir prometteur
Les ambitions de Ma Petite Entreprise vont au-delà de la simple création d’une équipe de cyclisme. Ce mouvement incarne l’espoir d’un changement dans la manière dont les petites entreprises sont perçues et valorisées dans la société. En engageant le public autour de cet esprit entrepreneurial, MPE a le potentiel de transformer le paysage du cyclisme professionnel.
Le Tour de France, en 2030, se profile à l’horizon comme un objectif symbolique pour l’équipe. Pédaler pour l’entrepreneuriat français est une vision qui, si elle est réalisée, pourrait permettre d’apporter une reconnaissance bien méritée aux petites structures et à tout ce qu’elles représentent dans l’économie française.
Le soutien des entreprises françaises
Les chefs d’entreprise, tels qu’Émeric Ducruet, Michaël Amand et Simon Savre, illustrent comment le partage d’une passion commune peut générer un vrai tremplin pour les petites entreprises. La création de Ma Petite Entreprise n’est pas seulement une question de cyclisme, mais également de solidarité et de soutien mutuel entre les entrepreneurs. En créant des liens et en rassemblant des individus autour d’une vision partagée, ce projet ambitionne de transformer les défis en opportunités.
En réunissant les dirigeants d’entreprise autour de leurs valeurs communes, l’initiative servira de catalyseur pour les changements à venir au sein des TPE et PME françaises. De récents articles, tels que La renaissance des PME à l’ère post-Covid et Un signal d’alarme : les grandes PME face à une vague de défaillances, soulignent également l’importance de ce type de solidarité dans des périodes de crise.
